[Lecture en cours] Adam Rapp, dramaturge et romancier reconnu aux Etats-Unis, fait l'objet d'une première traduction en français avec cette "table des loups" intrigante. Le premier chapitre se passe en 1951 dans une petite ville de l'Etat de New York, et présente la famille de la jeune Myra. Cette dernière évolue dans un environnement très catholique, et en tant qu'aînée de nombreux frères et soeurs, elle seconde sa mère à la maison. Sa seule échappée consiste à se rendre dans un diner après la messe, où la serveuse lui passe sous le manteau un roman qu'elle dévore, et qui raconte la fugue vers New York d'un adolescent prénommé Holden (on reconnaitra "L'Attrape-coeurs" de Salinger). Un jeune homme l'aborde et la reconduit chez elle, puis un évènement dramatique survient... Le deuxième chapitre, dix ans plus tard, suit cette fois un des frères, Alec, gamin voleur et turbulent, devenu adulte. Comme Myra dans le premier chapitre, il cro...
Lectures croisées : L’annonce de Marie Hélène Lafon et Les aimants de Jean Marc Parisis
Romans que tout paraît opposer…
L’un dans un univers parisien, feutré, hautain, bobo, intellectuel dans lequel on se souvient d’un amour déchirant et violent.
L’autre dans l’univers agricole où la terre et les traditions prennent toute la place et où l’on assiste à la naissance d’un amour raisonné, et subi…
Et pourtant, une même impression laissée après la lecture… une déception.
La description d’un amour peut être magnifique, peut prendre 1000 pages sans que l’on s’essouffle, sans que l’on veuille laisser passer un mot… Ici, c’est tout autre… des descriptions à n’en plus finir, une atmosphère pesante, une lourdeur et une lassitude…
Déception pour deux ouvrages pourtant bien critiqués par ailleurs…
La légende de nos pères de Sorj Chalandon
Après sa « promesse » (Une promesse, 2006, Grasset) troublante, Sorj Chalandon nous embarque dans la mémoire de nos grands pères, de nos pères…
Dans ce nécessaire (ou dangereux ?) travail (ou devoir ?) de mémoire où l’on se doit de relater cette guerre, de se forger des héros, ces résistants…
Le poids de l’histoire, de la honte de n’avoir rien fait est omniprésent dans ce roman.
Thème ô combien traité dans nombre de romans, et pourtant, la question est posée différemment, ce qui permet au roman de ne pas tomber dans un élan moralisateur et attendu.
A trop vouloir construire des héros, on en oublie les hommes qui n’ont pas eu cette force… et pourtant qui pourrait les blâmer ? Qui ne s’est jamais posé la question : et moi, qu'aurais-je fait, et de se sentir honteux en se rendant compte que peut être on n’aurait pas eu la force de résister…
Une bonne surprise, trop évincé par le controversé Jan Karksi.
Romans que tout paraît opposer…
L’un dans un univers parisien, feutré, hautain, bobo, intellectuel dans lequel on se souvient d’un amour déchirant et violent.
L’autre dans l’univers agricole où la terre et les traditions prennent toute la place et où l’on assiste à la naissance d’un amour raisonné, et subi…
Et pourtant, une même impression laissée après la lecture… une déception.
La description d’un amour peut être magnifique, peut prendre 1000 pages sans que l’on s’essouffle, sans que l’on veuille laisser passer un mot… Ici, c’est tout autre… des descriptions à n’en plus finir, une atmosphère pesante, une lourdeur et une lassitude…
Déception pour deux ouvrages pourtant bien critiqués par ailleurs…
La légende de nos pères de Sorj ChalandonAprès sa « promesse » (Une promesse, 2006, Grasset) troublante, Sorj Chalandon nous embarque dans la mémoire de nos grands pères, de nos pères…
Dans ce nécessaire (ou dangereux ?) travail (ou devoir ?) de mémoire où l’on se doit de relater cette guerre, de se forger des héros, ces résistants…
Le poids de l’histoire, de la honte de n’avoir rien fait est omniprésent dans ce roman.
Thème ô combien traité dans nombre de romans, et pourtant, la question est posée différemment, ce qui permet au roman de ne pas tomber dans un élan moralisateur et attendu.
A trop vouloir construire des héros, on en oublie les hommes qui n’ont pas eu cette force… et pourtant qui pourrait les blâmer ? Qui ne s’est jamais posé la question : et moi, qu'aurais-je fait, et de se sentir honteux en se rendant compte que peut être on n’aurait pas eu la force de résister…
Une bonne surprise, trop évincé par le controversé Jan Karksi.
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