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Articles

"Black Rabbit", série noire

  Convoquant un New York un peu révolu, poisseux et sombre comme celui des années 70, voilà une série intéressante à découvrir sur Netflix et MyCanal. Imparfaite à bien des égards, elle se distingue pourtant des productions souvent aseptisées proposées par la plate forme de streaming. D'abord, pour son casting. Je ne sais pas vous, mais j'aime beaucoup le britannique Jude Law, bel homme excellant dans beaucoup de registres, et l'américain Jason Bateman, dont le physique habituellement passe-partout est ici métamorphosé façon Big Lebowski.  Ensuite pour ses décors, qui justement n'en sont pas car tout est filmé en lieux réels, de Coney Island au Lower Manhattan, des platforms du métro aux rues embouteillées où les héros courent pour échapper à leur destin, en passant par les toits avec vue sur le Manhattan Bridge. Autres points forts : l'éclairage, de plus en plus sombre au fur et à mesure que l'intrigue avance ; la musique particulièrement bien utilisée, avec de...
Articles récents

"Le Dieu des bois" de Liz MOORE

Excusez du peu, ce sont Barack Obama et Stephen King qui m'ont donné envie de lire ce thriller. Eh oui, un excellent thriller, par les sombres journées de novembre, ça ne se refuse pas..... Effectivement, je n'avais pas été à ce point ligotée dans mon canapé depuis mon dernier Stephen King (Billy Summers, merci Isa H).   Je ne vais rien dévoiler, juste donner quelques pistes : Des disparitions d'enfants Une structure éclatée sur plusieurs époques et différents points de vue Un hymne à la nature sauvage (on est pas loin du nature writing) en même temps que, et c'est un tour de force que de mêler les deux, une critique au vitriol de la haute bourgeoisie nord américaine dans les années 1960-70. Et bien sûr, les pages se tournent toutes seules..... Cath W 

"Marques de fabrique" de Cécile BAUDIN

  Un vrai petit bonheur de lecture, un livre qu'on a hâte de retrouver, et pour lequel on est même prête à écourter une soirée. Avec Marques de fabrique, on retrouve les bons polars historiques auxquels nous avaient habitués les éditions 10/18 En 1896, dans l'Ain Claude Tardy est inspectrice du travail et, pour  exercer son métier, obligée de se travestir en homme. Elle est rapidement confrontée à la découverte d'un homme pendu dans une tréfilerie, apparemment suicidé. Puis un deuxième cadavre s'invite, noyé celui-ci, et parfait sosie du pendu... Non loin de là, il se passe des choses étranges dans un orphelinat tenu par des religieuses.  J'ai adoré le côté Club des cinq de l'équipe d'enquêteurs amateurs, même s'ils ne sont que trois, et quels trois ! : une religieuse, un inspecteur du travail atteint de démence sénile, et comme chez Enid Blyton, Claude, figure centrale, au genre ambigu. Ajoutons que, last but least, le trio est aidé et soutenu par une...

"Uncut Gems" des frères Saftie

Petit essai de vidéo, faite au temps du Covid... Ce film est de 2019.

Lecture en cours : Le Compromis de Long Island de Taffy BRODESSER AKNER

J'inaugure un nouveau format de post, Lecture en cours.  Le principe, donner ses premières impressions sur un livre qu'on commence à lire. Il aura droit, sauf exception, à sa critique complète et c'est intéressant de confronter son sentiment initial à celui qu'on éprouve à la dernière page. Surtout que le roman que je débute est un pavé de 1 200 pages, j'en suis à la 150ème. Ce roman d'une brillante journaliste américaine commence fort avec un préambule racontant l'enlèvement  d'un magnat industriel juif de Long Island, Carl Fletcher. La famille se regroupe pour faire face, sa femme, sa mère et sa belle-mère, en essayant d'épargner les deux jeunes fils. Echec total puisque le roman, une fois cet évènement résolu en quelques pages, se concentre sur le plus jeune des fils devenu adulte. Bernard, surnommé Beamer, est manifestement tellement traumatisé que tous ses fantasmes tournent autour de scénarios d'enlèvement, réalisés chaque semaine dans des ...

Gilmore Girls vs Parenthood, deux séries familiales vintage

De la plus légère à la plus profonde, voici un regard croisé sur deux séries évoquant l'american family, racontant le quotidien de 3 générations cohabitant plus ou moins harmonieusement : Gilmore Girls pour les années 90, Parenthood , pour les années 2000. Ce ne sont donc pas des nouveautés, et de fait elles flattent un peu notre (mon ?) goût pour la nostalgie... Une saison = une année, on voit donc les enfants grandir, les grand-parents vieillir, les adolescents éclore dans leur vie d'adulte.  De quoi analyser l'évolution sociologique de la représentation de la famille, des relations hommes/femmes, la paternité et la maternité, l'adolescence.  Le trait d'union ? L'actrice Lauren Graham. Elle est le personnage central de Gilmore Girls , et l'un des membres de la famille Braverman dans la série Parenthood . Elle incarne parfaitement la fameuse "girl next door", à la fois sympathique, malicieuse, dégourdie et (forcément) sexy. Les deux séries rési...

"Une machine comme moi" de Ian McEWAN

Petit essai de vidéo, faite au temps du Covid... Ce roman est de 2020.