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Lecture terminée : "A la table des loups" d'Adam RAPP

[Lecture en cours] Adam Rapp, dramaturge et romancier reconnu aux Etats-Unis, fait l'objet d'une première traduction en français avec cette "table des loups" intrigante. Le premier chapitre se passe en 1951 dans une petite ville de l'Etat de New York, et présente la famille de la jeune Myra. Cette dernière évolue dans un environnement très catholique, et en tant qu'aînée de nombreux frères et soeurs, elle seconde sa mère à la maison. Sa seule échappée consiste à se rendre dans un diner après la messe, où la serveuse lui passe sous le manteau un roman qu'elle dévore, et qui raconte la fugue vers New York d'un adolescent prénommé Holden (on reconnaitra "L'Attrape-coeurs" de Salinger).  Un jeune homme l'aborde et la reconduit chez elle, puis un évènement dramatique survient... Le deuxième chapitre, dix ans plus tard, suit cette fois un des frères, Alec, gamin voleur et turbulent, devenu adulte. Comme Myra dans le premier chapitre, il cro...

Si ce livre pouvait me rapprocher de toi de Jean-Paul DUBOIS

Je connaissais « La vie française » de Dubois mais ce livre-là était passé à la trappe. Présenté comme un roman, ce livre est indéniablement une autobiographie.
Un écrivain qui a écrit… kg de livres s’interroge sur sa vie, sur l’échec de son couple, se demande ce qu’il apporte au monde (ma question préférée, mon tourment permanent !!) et finalement se dit que pour se comprendre soi-même, il faut comprendre d’où l’on vient. Il entreprend alors un voyage au Canada, pour découvrir les lieux du drame, voir le lac dans lequel son père s’est noyé.
Véritable voyage initiatique qui permettra à l’homme de connaître sa famille, de découvrir ses limites et sa force, tout en croisant la route de personnages tantôt chaleureux et aimants tantôt barbares et inhumains.
Le style de Jean Paul Dubois est fluide, ses descriptions sont courtes mais suffisantes : on tremble quand il a froid, on voit presque défiler sous nos yeux les forêts canadiennes et ses grands lacs. Le ressenti est un peu le même que pour Les chaussures italiennes où les descriptions nous permettent de nous plonger dans ces univers, froid et humide !
Le début du roman correspond davantage à mes styles de lecture que la fin mais je dois avouer que j’ai aimé ce voyage au Canada, ces grands espaces.
Finalement, je crois que j’aime ces livres où l’homme est face à la nature (l’année dernière, j’avais beaucoup aimé « Dans les forêts de Sibérie»), sans doute parce que confronté à la solitude, à la survie, l’homme est en réalité face à sa nature profonde, ressent les émotions à vif… Je vais peut-être partir m’exiler quelque temps seule au fin fond de la nature (ne riez pas ceux qui me connaissent !!!… En fait j’en serais incapable !)
Un moment de lecture savoureux et entraînant.
Charlotte

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