[Lecture en cours] Adam Rapp, dramaturge et romancier reconnu aux Etats-Unis, fait l'objet d'une première traduction en français avec cette "table des loups" intrigante. Le premier chapitre se passe en 1951 dans une petite ville de l'Etat de New York, et présente la famille de la jeune Myra. Cette dernière évolue dans un environnement très catholique, et en tant qu'aînée de nombreux frères et soeurs, elle seconde sa mère à la maison. Sa seule échappée consiste à se rendre dans un diner après la messe, où la serveuse lui passe sous le manteau un roman qu'elle dévore, et qui raconte la fugue vers New York d'un adolescent prénommé Holden (on reconnaitra "L'Attrape-coeurs" de Salinger). Un jeune homme l'aborde et la reconduit chez elle, puis un évènement dramatique survient... Le deuxième chapitre, dix ans plus tard, suit cette fois un des frères, Alec, gamin voleur et turbulent, devenu adulte. Comme Myra dans le premier chapitre, il cro...
Je ne sais pas si je me tourne vers ses livres en ce moment ou si c’est un courant en vogue mais les romans sur l’écrivain lui-même, sur la difficulté d’écrire, sur la volonté d’écrire, sur le mal que cela peut engendrer autour de soi fleurissent et me tombent entre les mains.
Je pensais m’éloigner complètement de cet univers avec ce roman, dans lequel on se retrouve confrontée à Marianne, la narratrice, qui essaie de renouer le contact avec une cousine perdue de vue, Martine, sans emploi, alcoolique, vivant dans 15 m2, dont elle veut raconter l’histoire et qui raconte que sa mère est une tueuse… Les personnages sont violents, l’écriture est ciselée, on est dans la misère, la décadence, la vie sans lumière. De ce point de vue là, c’est une réussite mais je me suis sentie mal à l’aise, gênée, pas à ma place. J’ai manqué d’air, encore une fois, un peu comme Pièce rapportée. Sans doute était ce l’effet recherché par l’auteur mais autant Le Système Victoria qui m’a parfois dérangée, bouleversée, brûlé les doigts restera un grand souvenir de lecture ; autant de celui est trop, trop brut, trop violent.
Charlotte
Je pensais m’éloigner complètement de cet univers avec ce roman, dans lequel on se retrouve confrontée à Marianne, la narratrice, qui essaie de renouer le contact avec une cousine perdue de vue, Martine, sans emploi, alcoolique, vivant dans 15 m2, dont elle veut raconter l’histoire et qui raconte que sa mère est une tueuse… Les personnages sont violents, l’écriture est ciselée, on est dans la misère, la décadence, la vie sans lumière. De ce point de vue là, c’est une réussite mais je me suis sentie mal à l’aise, gênée, pas à ma place. J’ai manqué d’air, encore une fois, un peu comme Pièce rapportée. Sans doute était ce l’effet recherché par l’auteur mais autant Le Système Victoria qui m’a parfois dérangée, bouleversée, brûlé les doigts restera un grand souvenir de lecture ; autant de celui est trop, trop brut, trop violent.
Charlotte
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