Un livre court et incisif (mais pas exempt de longueurs), pas aussi génial que la critique le dit. On retrouve les thèmes de prédilection de Philip Roth, avec cet acteur de 60 ans, riche d'une carrière hors du commun sur Broadway et ailleurs, et qui perd le goût de jouer. Il devient mauvais sur scène, sombre dans la dépression. Il va se régénérer au contact d'une jeune femme de 40 ans, lesbienne, qu'il va façonner, et qui va se laisser façonner. Ils iront trop loin dans leurs jeux sexuels et tout finira mal... Bon, hormis une scène magistrale où la jeune femme raconte au héros la réaction de ses parents lorsqu'il apprennent leur liaison, et on comprend alors toute sa cruauté, ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable.
IsaH
Toute ma vie de lectrice, j’étais passée à côté de Salman Rushdie, son œuvre m’était comme masquée par le « bruit » de l’ignoble fatwa, et la dimension magique de la plupart de ses récits (ce n’est pas ma tasse de thé) ne m’encourageait pas à le lire. J’en suis venue à l’aborder quand, installé aux Etats-Unis, il a situé ses romans dans ce pays. Intriguée par le résumé de la Maison Golden qui, fidèle à la réputation de Rushdie, semblait foisonnant et plein de références, mais dont les enjeux narratifs étaient clairs et qui a la grande qualité de se dérouler à New York, je l’ai lu avec passion. Et logiquement, j’ai regardé de près la quatrième de couverture de Quichotte, paru à l'automne 2020 : la promesse d’un road trip à travers les USA, un vieil indien (d’Inde bien sûr) amoureux d’une star de la téléréalité... Bref, j’ai plongé dans ce mastodonte (private joke pour ceux qui l’ont lu) de 430 pages. Et mon esprit cartésien n’a pas résisté à la fantaisie pleine de sens du récit...
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