[Lecture en cours] Adam Rapp, dramaturge et romancier reconnu aux Etats-Unis, fait l'objet d'une première traduction en français avec cette "table des loups" intrigante. Le premier chapitre se passe en 1951 dans une petite ville de l'Etat de New York, et présente la famille de la jeune Myra. Cette dernière évolue dans un environnement très catholique, et en tant qu'aînée de nombreux frères et soeurs, elle seconde sa mère à la maison. Sa seule échappée consiste à se rendre dans un diner après la messe, où la serveuse lui passe sous le manteau un roman qu'elle dévore, et qui raconte la fugue vers New York d'un adolescent prénommé Holden (on reconnaitra "L'Attrape-coeurs" de Salinger). Un jeune homme l'aborde et la reconduit chez elle, puis un évènement dramatique survient... Le deuxième chapitre, dix ans plus tard, suit cette fois un des frères, Alec, gamin voleur et turbulent, devenu adulte. Comme Myra dans le premier chapitre, il cro...
Dire son nom de Francisco Goldman
Comment faire le deuil de sa femme, quand celle-ci disparaît à trente ans, comme ça, subitement, sans prévenir… ? C’est son histoire que nous raconte l’auteur, ce deuil impossible, cette sensation de vide qui peut parfois frôler la folie.
Si le pitch est douloureux, le livre est léger, parfois trop d’ailleurs.
On s'ennuie un peu au début, désolé de ne pas s'attacher à cette jeune femme dont on connaît l'issue fatale, et puis finalement on se laisse happer pour l’histoire, par la vie d’Aura avant sa mort, ses envies, sa fantaisie, ses doutes, son insatiable quête de notoriété, ses rêves.
L’auteur aurait pu faire un livre moralisateur sur l’idée de vivre sa vie pleinement, de ne pas faire de compromis car tout peut s’arrêter demain, mais il n’en est rien.
Il décrit juste ce qu’il vit, se rappelle des souvenirs, nous déroule le fil de la vie d’Aura.
On reste cependant parfois un peu froid face à tout cela, comme si lui était également un peu étranger à ce qu’il vit.
Tangente vers l’est de Maylis de Kerangal
Roman très court sur la fuite.
Décor : le transsibérien.
Personnages : Hélène, française fuyant son amant russe et Aliocha, jeune soldat réquisitionné ne cherchant qu’à déserter.
Ou la rencontre de deux personnages que tout oppose et pourtant... Portrait de deux fuites avec une conclusion claire et réaliste: quelque soit la chose, le lieu, la personne que l’on fuit, les ressentis et les émotions sont proches… on a tous le même visage dans ce cas là...
L’écriture de Maylis de Kerangal est travaillée, fouillée, structurée. On se laisse embarquer par ce récit très court, le décor défile sous nos yeux.
Court mais intense ! Ce livre vient de recevoir le prix Landerneau.
Charlotte
Comment faire le deuil de sa femme, quand celle-ci disparaît à trente ans, comme ça, subitement, sans prévenir… ? C’est son histoire que nous raconte l’auteur, ce deuil impossible, cette sensation de vide qui peut parfois frôler la folie.
Si le pitch est douloureux, le livre est léger, parfois trop d’ailleurs.
On s'ennuie un peu au début, désolé de ne pas s'attacher à cette jeune femme dont on connaît l'issue fatale, et puis finalement on se laisse happer pour l’histoire, par la vie d’Aura avant sa mort, ses envies, sa fantaisie, ses doutes, son insatiable quête de notoriété, ses rêves.
L’auteur aurait pu faire un livre moralisateur sur l’idée de vivre sa vie pleinement, de ne pas faire de compromis car tout peut s’arrêter demain, mais il n’en est rien.
Il décrit juste ce qu’il vit, se rappelle des souvenirs, nous déroule le fil de la vie d’Aura.
On reste cependant parfois un peu froid face à tout cela, comme si lui était également un peu étranger à ce qu’il vit.
Tangente vers l’est de Maylis de Kerangal
Roman très court sur la fuite.
Décor : le transsibérien.
Personnages : Hélène, française fuyant son amant russe et Aliocha, jeune soldat réquisitionné ne cherchant qu’à déserter.
Ou la rencontre de deux personnages que tout oppose et pourtant... Portrait de deux fuites avec une conclusion claire et réaliste: quelque soit la chose, le lieu, la personne que l’on fuit, les ressentis et les émotions sont proches… on a tous le même visage dans ce cas là...
L’écriture de Maylis de Kerangal est travaillée, fouillée, structurée. On se laisse embarquer par ce récit très court, le décor défile sous nos yeux.
Court mais intense ! Ce livre vient de recevoir le prix Landerneau.
Charlotte
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