27 février 2012

Charlotte a lu...

Dire son nom de Francisco Goldman
Comment faire le deuil de sa femme, quand celle-ci disparaît à trente ans, comme ça, subitement, sans prévenir… ? C’est son histoire que nous raconte l’auteur, ce deuil impossible, cette sensation de vide qui peut parfois frôler la folie.
Si le pitch est douloureux, le livre est léger, parfois trop d’ailleurs.
On s'ennuie un peu au début, désolé de ne pas s'attacher à cette jeune femme dont on connaît l'issue fatale, et puis finalement on se laisse happer pour l’histoire, par la vie d’Aura avant sa mort, ses envies, sa fantaisie, ses doutes, son insatiable quête de notoriété, ses rêves.
L’auteur aurait pu faire un livre moralisateur sur l’idée de vivre sa vie pleinement, de ne pas faire de compromis car tout peut s’arrêter demain, mais il n’en est rien.
Il décrit juste ce qu’il vit, se rappelle des souvenirs, nous déroule le fil de la vie d’Aura.
On reste cependant parfois un peu froid face à tout cela, comme si lui était également un peu étranger à ce qu’il vit.

Tangente vers l’est de Maylis de Kerangal
Roman très court sur la fuite.

Décor : le transsibérien.
Personnages : Hélène, française fuyant son amant russe et Aliocha, jeune soldat réquisitionné ne cherchant qu’à déserter.
Ou la rencontre de deux personnages que tout oppose et pourtant... Portrait de deux fuites avec une conclusion claire et réaliste: quelque soit la chose, le lieu, la personne que l’on fuit, les ressentis et les émotions sont proches… on a tous le même visage dans ce cas là...
L’écriture de Maylis de Kerangal est travaillée, fouillée, structurée. On se laisse embarquer par ce récit très court, le décor défile sous nos yeux.
Court mais intense ! Ce livre vient de recevoir le prix Landerneau.

Charlotte

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