[Lecture en cours] Adam Rapp, dramaturge et romancier reconnu aux Etats-Unis, fait l'objet d'une première traduction en français avec cette "table des loups" intrigante. Le premier chapitre se passe en 1951 dans une petite ville de l'Etat de New York, et présente la famille de la jeune Myra. Cette dernière évolue dans un environnement très catholique, et en tant qu'aînée de nombreux frères et soeurs, elle seconde sa mère à la maison. Sa seule échappée consiste à se rendre dans un diner après la messe, où la serveuse lui passe sous le manteau un roman qu'elle dévore, et qui raconte la fugue vers New York d'un adolescent prénommé Holden (on reconnaitra "L'Attrape-coeurs" de Salinger). Un jeune homme l'aborde et la reconduit chez elle, puis un évènement dramatique survient... Le deuxième chapitre, dix ans plus tard, suit cette fois un des frères, Alec, gamin voleur et turbulent, devenu adulte. Comme Myra dans le premier chapitre, il cro...

Revenant d’Arabie, j’étais depuis un mois sous le charme de ces pays où la beauté des lieux et des objets, les effluves d’encens, la gentillesse des locaux envers « l’étranger » sur les marchés côtoient la dureté du quotidien pour les individus en règle générale, qui doivent se partager des terres arides. La dignité des femmes musulmanes a bien du mal à relever la tête tant on les fait se cacher chaque jour un peu plus, derrière des restrictions récentes écrites en langue imaginaire.
C’est dans la foulée de ce « voyage en Orient » que je me mis en lecture de ce dernier Goncourt au vu de toutes les critiques dithyrambiques que j’avais lues.
Oui l’auteur a bien du courage d’aborder ce sujet d’actualité à travers un monologue féminin plein d’amour. Oui il parvient avec la délicatesse et la sincérité d’une femme privée d’identité à nous émouvoir. Certes la plume est fort belle, poétique, envoûtante. Mais rapidement nos mâchoires se crispent, puis nous aussi commençons à nous laisser enfermer dans ce livre, animés par la dualité d’un terrible doute et d'un fol espoir.
Vous mes chers lecteurs, dites-moi juste si la fin vous en donne? Juste pour que je puisse encore regarder sans baisser les yeux nos consœurs d’Afghanistan ou d’ailleurs. Et savoir combien de temps devront-elles utiliser leur Syngué Sabour pour rêver à d’autres destins?
Mata Hari
C’est dans la foulée de ce « voyage en Orient » que je me mis en lecture de ce dernier Goncourt au vu de toutes les critiques dithyrambiques que j’avais lues.
Oui l’auteur a bien du courage d’aborder ce sujet d’actualité à travers un monologue féminin plein d’amour. Oui il parvient avec la délicatesse et la sincérité d’une femme privée d’identité à nous émouvoir. Certes la plume est fort belle, poétique, envoûtante. Mais rapidement nos mâchoires se crispent, puis nous aussi commençons à nous laisser enfermer dans ce livre, animés par la dualité d’un terrible doute et d'un fol espoir.
Vous mes chers lecteurs, dites-moi juste si la fin vous en donne? Juste pour que je puisse encore regarder sans baisser les yeux nos consœurs d’Afghanistan ou d’ailleurs. Et savoir combien de temps devront-elles utiliser leur Syngué Sabour pour rêver à d’autres destins?
Mata Hari
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