[Lecture en cours] Adam Rapp, dramaturge et romancier reconnu aux Etats-Unis, fait l'objet d'une première traduction en français avec cette "table des loups" intrigante. Le premier chapitre se passe en 1951 dans une petite ville de l'Etat de New York, et présente la famille de la jeune Myra. Cette dernière évolue dans un environnement très catholique, et en tant qu'aînée de nombreux frères et soeurs, elle seconde sa mère à la maison. Sa seule échappée consiste à se rendre dans un diner après la messe, où la serveuse lui passe sous le manteau un roman qu'elle dévore, et qui raconte la fugue vers New York d'un adolescent prénommé Holden (on reconnaitra "L'Attrape-coeurs" de Salinger). Un jeune homme l'aborde et la reconduit chez elle, puis un évènement dramatique survient... Le deuxième chapitre, dix ans plus tard, suit cette fois un des frères, Alec, gamin voleur et turbulent, devenu adulte. Comme Myra dans le premier chapitre, il cro...

Magnifique fresque vietnamienne... L’auteur nous transporte dans la vie d’un petit hameau au lendemain de la guerre du Vietnam... Bon revient de la guerre, après sept ans d’absence, et découvre qu’il a été déclaré mort. Sa femme Mien s’est remariée par amour à Hoan, un riche commerçant. Pressée par la tradition, les rumeurs des villageois et par l’hommage rendu à ce héros de guerre, Mien retourne vivre avec son premier mari, en quittant un mari aimant et aimé. Commence alors le récit de ses trois vies, meurtries, bouleversées : comment vivre sans la femme qu’on aime ? Comment réapprendre à aimer un homme que l’on a cru mort ? Comment vivre normalement après avoir connu la guerre ?
Thu Huong nous transporte dans ce petit village où l’on ressent la vie, les odeurs, les paysages... et où l’on s’attache à ces trois personnages, chacun avec leur part d’ombre. Critique tout en finesse de la guerre et de ses ravages, de la société traditionnelle vietnamienne... Analyse des passions amoureuses, des passions charnelles, des passions destructrices. Ecriture fluide, juste, rythmée...Livre émouvant, que l’on referme avec tristesse, on en aurait voulu davantage!
Charlotte
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