Un vrai petit bonheur de lecture, un livre qu'on a hâte de retrouver, et pour lequel on est même prête à écourter une soirée. Avec Marques de fabrique, on retrouve les bons polars historiques auxquels nous avaient habitués les éditions 10/18
En 1896, dans l'Ain Claude Tardy est inspectrice du travail et, pour exercer son métier, obligée de se travestir en homme. Elle est rapidement confrontée à la découverte d'un homme pendu dans une tréfilerie, apparemment suicidé. Puis un deuxième cadavre s'invite, noyé celui-ci, et parfait sosie du pendu... Non loin de là, il se passe des choses étranges dans un orphelinat tenu par des religieuses.
J'ai adoré le côté Club des cinq de l'équipe d'enquêteurs amateurs, même s'ils ne sont que trois, et quels trois ! : une religieuse, un inspecteur du travail atteint de démence sénile, et comme chez Enid Blyton, Claude, figure centrale, au genre ambigu. Ajoutons que, last but least, le trio est aidé et soutenu par une femme d'industriel adepte du spiritisme. J'ai aimé aussi le féminisme qui traverse tout le roman, toujours présent, jamais lourdingue. Mine de rien, ce petit polar historique distille tout en finesse un certain nombre de messages bien sentis.
Je lirai avec attention et sans doute bonheur les deux suivants, qui apparemment suivent le même principe : description documentée d'une région de France, attention portée aux conditions sociales et particulièrement aux conditions de travail. Et ce qui est bien, c'est que l'enquêteur change à chaque fois. On n'est donc pas dans une logique de série.
Cath W

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