Ce roman d'une brillante journaliste américaine commence fort avec un préambule racontant l'enlèvement d'un magnat industriel juif de Long Island, Carl Fletcher. La famille se regroupe pour faire face, sa femme, sa mère et sa belle-mère, en essayant d'épargner les deux jeunes fils. Echec total puisque le roman, une fois cet évènement résolu en quelques pages, se concentre sur le plus jeune des fils devenu adulte. Bernard, surnommé Beamer, est manifestement tellement traumatisé que tous ses fantasmes tournent autour de scénarios d'enlèvement, réalisés chaque semaine dans des conditions sordides avec des travailleuses du sexe, et bien qu'il soit marié (à une presbytérienne au grand désespoir de sa mère) et père de famille. Vivant des rentes familiales, il exerce toutefois le métier de scénariste, et chacun de ses films met aussi en scène des enlèvements... J'en suis là, c'est très drôle, caustique à souhait, et dans la veine de ces grands romans américains explorant dans le moindre détail la psyché du mâle blanc urbain. Moins profond que Philip Roth, (un peu) moins trash que Bret Easton Ellis, il est intéressant de noter que c'est écrit par une femme ! Très prometteur, j'ai hâte de continuer.
IsaH
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