Jésus Christ est un personnage fascinant : qu’il ait existé ou pas, qu’on croie ou pas qu’il est le Fils de Dieu, il y a quelque chose d’irréductible dans son message, comme un nombre premier ou un atome, qui fait qu’il résiste au temps, aux folies de l’Église et ne souffre pas trop la discussion. Dans le dernier Amélie Nothomb Jésus raconte à la première personne son procès, sa dernière nuit, sa crucifixion et sa résurrection. En faisant toujours un peu la maligne, l’auteur livre mine de rien un roman très personnel et plus profond que ses derniers opus, qu’on a lu d’une traite en les oubliant aussitôt. Celui-là n’aura pas le même sort, pour moi en tout cas. Il reste en tête, et déploie moult réflexions concentriques. Car l’épreuve de Jésus est celle qui attend tout humain : faire face à la douleur et à la mort, garder l’image de ceux qu’on aime, éliminer toute l’hostilité ambiante pour se concentrer sur sa conscience, vivre pleinement son rapport au corps. L’humour ...
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