Revenant d’Arabie, j’étais depuis un mois sous le charme de ces pays où la beauté des lieux et des objets, les effluves d’encens, la gentillesse des locaux envers « l’étranger » sur les marchés côtoient la dureté du quotidien pour les individus en règle générale, qui doivent se partager des terres arides. La dignité des femmes musulmanes a bien du mal à relever la tête tant on les fait se cacher chaque jour un peu plus, derrière des restrictions récentes écrites en langue imaginaire. C’est dans la foulée de ce « voyage en Orient » que je me mis en lecture de ce dernier Goncourt au vu de toutes les critiques dithyrambiques que j’avais lues. Oui l’auteur a bien du courage d’aborder ce sujet d’actualité à travers un monologue féminin plein d’amour. Oui il parvient avec la délicatesse et la sincérité d’une femme privée d’identité à nous émouvoir. Certes la plume est fort belle, poétique, envoûtante. Mais rapidement nos mâchoires se crispent, puis nous aussi commençons à nous laisser enferm...
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