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Articles

Affichage des articles du août, 2007

"Une gourmandise" et "L'Elegance du hérisson" de Muriel BARBERY

Premier roman de l'auteur(e) de "L'élégance du hérisson". Critique gastronomique mondialement connu, vénéré et craint, il meurt : il sait qu'il lui reste tout au plus 48 heures à vivre. Récit à plusieurs voix, dont le fil conducteur est la recherche d'une saveur autrefois rencontrée et aujourd'hui perdue, bilan d'une vie égocentrique - si ce n'est égoïste -, autosuffisante, le livre alterne points de vue et réflexions de différents protagonistes (épouse, enfants, concierge, clochard, chat, ..., bref, certains qui l'ont approché) et souvenirs qui affluent, affleurent et voguent sans parvenir à satisfaire l'homme prétentieux et exigeant, maintenant couché dans son lit, et à qui personne n'a résisté. Cela nous vaut de belles pages de souvenirs d'enfance et d'adolescence, mais surtout de magnifiques pages de souvenirs et découvertes culinaires , de descriptions de mets et de saveurs, dans une langue agréable, suave, parfaitement maî...

"Comment reconnaître vos amis des grands singes" de Will Cuppy

Un petit ouvrage sans prétention aucune, si ce n'est celle de nous amuser, par l'un des journalistes du "New Yorker", et "chef de file de la critique littéraire américaine dans le domaine du roman policier" (P.G. Wodehouse) : hé bien, c'est réussi, car très drôle, même hilarant, et, en tous les cas, parfaitement revigorant! Je cite l'auteur (denière ligne de la préface) : "Pour conclure, j'aimerais dire que, si mes tentatives pour amuser la galerie ont été, même de façon imparfaite, couronnées de succès, si je suis parvenu à faire passer agréablement une heure d'oisiveté, si j'ai su saisir dans ces pages de quoi édifier ou combler l'esprit de mes lecteurs, bref, si j'ai écrit le meilleur livre de l'année, j'en serai vraiment comme deux ronds de flan." Bonne rigolade! Laurence

"Trois jours chez ma mère" de François WEYERGANS

En voilà encore un qui se prend sûrement pour un génie de l’écriture… Quand je pense que les jurés du Goncourt en 2005 ont hésité entre un Houellebecq et Weyergans et que je lis le contenu de « Trois jours chez ma mère »…. Je suis affligée… "Trois jours chez ma mère" aurait pu s’appeler « Eloge d’un Ego en panne d’inspiration » ou encore finalement « Eloge du Rien »… Recueil de pensées digne d’un journal d’une adolescente. Recherche de faits divers futiles pour meubler l’angoisse du livre annoncé et le manque d’inspiration. S’inventer un personnage digne d’intérêt sans heurter sa famille pour éviter les règlements de compte post-publication… Ses ennuis avec son banquier nous ennuient profondément, tout comme les allusions au dictionnaire qu’on peut consulter nous-mêmes. Sa flagornerie est à son top supportable quand - tel un Alain Delon - « il » parle de lui à la troisième personne. Oui c’est vrai, les jurés du Goncourt 2005 auraient pu s’y tromper entre Weyergans et Houelleb...

America, America

Pourquoi suis-je autant fascinée par la littérature des Etats-Unis ? Peut-être à cause de la diversité, si passionnante, de ses mythes contemporains que les écrivains ne cessent d'interroger, comme dans ces trois romans que je viens de finir et qui incarnent chacun un modèle de roman américain : - juif new yorkais : Sheila Levine est morte et vit à New York de Gail PARENT. Paru dans les années 70, ancêtre de Sex and the city, ce roman culte et désopilant narre les efforts désespérés de l'héroïne, tiraillée entre la tradition juive (sa mère) qui lui a inculqué "hors de mariage point de salut" (comprenez, pour une femme) et l'envie de prendre sa vie en main et de s'assumer. On pense à Woody Allen bien sûr, pour l'évocation des quartiers de New York et de la mentalité juive, ainsi que pour les bons mots et l'autodérision omniprésents. Le plus drôle... - jeunesse perdue de l'Amérique profonde : Rêves de garçons de Laura KASISCHKE. Dans un camp d'...