C’est l’histoire d’un couple qui attend un enfant et de leur parcours semé de joies et de doutes au cours de la grossesse. Banal, me direz-vous, sujet maintes fois traité et rebattu …. Oui….mais non… pour les deux raisons suivantes : la première c’est qu’il s’agit d’un couple de femmes, et la deuxième, surtout, c’est l’époque de l’histoire, située juste après la loi Taubira autorisant le mariage pour tous (avril 2013) et avant la loi sur l’autorisation de la PMA (septembre 2021). Céline (Ella Rumpf) et Nadia (Mona Chokri) sont mariées et Nadia est enceinte après une PMA réalisée à l’étranger puisque non autorisée en France. On sent l’amour qui les réunit et qui sera mis à l’épreuve aussi bien pour l’une que pour l’autre. Nadia doit vivre les bouleversements physiques et psychologiques parfois déroutants liés à la grossesse et Céline doit trouver sa place dans cet évènement, et que l’on soit femme ou homme, être l’autre parent entraîne des interrogations nombreuses et parf...
Premier sang Amélie Nothomb Ma critique commence par un paradoxe : mieux vaut ne rien savoir du roman avant de le lire. On goûte ainsi tout le sel narratif sans l’"encombrement" affectif de savoir qu’Amélie évoque un aspect très personnel. Certes on apprend vite que la famille du personnage principal s’appelle Nothomb, mais après tout cela pourrait être une coquetterie ou un tour de passe-passe d’une romancière volontiers joueuse . A la manière d’un conte, la vie de Patrick Nothomb est évoquée : son enfance sans père, un militaire mort bêtement lors d’un exercice de déminage dans sa vingtaine, une mère inconsolable et indifférente, mais des grands parents maternels aimants qui vont l’élever. Jugé trop sensible et protégé par son grand-père, il est envoyé en vacances dans la famille paternelle. Une famille au mode de vie pour le moins singulier, qui va marquer la vie du petit garçon. Un prix Renaudot en 2021 mille fois mérité pour cette romancière considérée...