C’est l’histoire d’un couple qui attend un enfant et de leur parcours semé de joies et de doutes au cours de la grossesse. Banal, me direz-vous, sujet maintes fois traité et rebattu …. Oui….mais non… pour les deux raisons suivantes : la première c’est qu’il s’agit d’un couple de femmes, et la deuxième, surtout, c’est l’époque de l’histoire, située juste après la loi Taubira autorisant le mariage pour tous (avril 2013) et avant la loi sur l’autorisation de la PMA (septembre 2021). Céline (Ella Rumpf) et Nadia (Mona Chokri) sont mariées et Nadia est enceinte après une PMA réalisée à l’étranger puisque non autorisée en France. On sent l’amour qui les réunit et qui sera mis à l’épreuve aussi bien pour l’une que pour l’autre. Nadia doit vivre les bouleversements physiques et psychologiques parfois déroutants liés à la grossesse et Céline doit trouver sa place dans cet évènement, et que l’on soit femme ou homme, être l’autre parent entraîne des interrogations nombreuses et parf...
Le retour cinématographique de W. Allen aux States signerait son retour aux affaires, affirment les critiques à propos de "Blue Jasmine". Si je ne partage pas leur tiédeur sur les films européens de notre new yorkais préféré, je tiens moi aussi "Blue Jasmine" pour un de ses meilleurs films de la décennie écoulée *. Les rares qui n'ont pas aimé le film disent qu'on se fiche de ce qui arrive à cette femme riche et qu'elle a bien cherché son infortune. Au début, c'est vrai, même si la performance de Cate Blanchett déjoue la caricature. Mais c'est sans compter sur ce vieux briscard du scénario qu'est Woody Allen, et sa manière si personnelle et subtile d'introduire, l'air de rien, des éléments de drame dans cette apparente comédie des contraires (NY versus SF, Riches snobs contre Beaufs fauchés...). Il y a cette scène, à la fois hilarante et glaçante, où Jasmine révèle dans un café à ses deux petits neveux, ébahis, ce qu'elle a sub...